• Par delà.

    Par delà la tempête,

    par delà la destruction,

    au delà des décombres,

    par delà la révolte,

    par delà le désespoir,

    au delà des larmes

    par delà le refus,

    par delà l'attente,

    au-delà de ce qui a été,

    toute ton action,

    toute mon espérance,

    toute ma déception.

    Par delà Ta Création

    je ne la vois pas,

    je ne comprends pas ;

    Par delà Ton Amour

    je ne le sais plus ;

    par delà ton absence

    et ta grâce présente,

    malgré moi,

    je ne peux qu'attendre

    attendre le Dieu qui vient

    et n'en finit pas de venir.

    mars 1962 ©

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  • Fariboles 

    Vaines paroles

    un peu folles,

    barcarolle

    ou farandoles ?

     

    Mensonges ?

    Qui prolongent

    des songes

    ou les allongent ?

     

    Mirage,

    adage,

    bavardage

    ou babillage ?

     

    Boniment,

    compliment,

    engagement,

    amusement ?

     

    Éloquence,

    peut-être sentence,

    innocence

    ou insolence ?

     

    Expression,

    déclaration,

    élucubration,

    mystification ?

     

    Calembredaine,

    baliverne,

    cantilène

    de lycéenne ?

     

    Bricole,

    babiole,

    parabole,

    propos frivole ?

     

    Historiette,

    chansonnette,

    sornette,

    ariette ?

     

    Billevesée,

    pensée apprivoisée,

    bel exposé,

    appel déguisé ?

     

    Provocation,

    variation,

    stimulation,

    tentation ?

     

    absurdité,

    puérilité,

    subtilité,

    futilité ?

    Fariboles 

    Continuer

    à muser,

    musarder

    et s'amuser.

     

    ˜    ˜

    ˜

    CANTATE DE LA TERRE 1 - Fariboles - 19-11-2009 ©

     

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  • Perle, tu t'appelais.                                                                  Perle (notre chienne)

    Ce nom était réservé

    pour les moments sérieux

    où l'on était furieux,

    quand on te rappelait

    et devant les étrangers.

     

    Tu étais précieuse,

    belle bête gracieuse.

    Un berger à poils longs,

    un berger belge, disait-on,

    mâtiné d'on ne savait quoi,

    tu faisais notre joie.

     

    Toutoune, je te surnommais

    mais perle tu étais,

    la crème des chiennes,

    une bonne gardienne,

    pleine de tendresse,

    cherchant toujours les caresses.

     

    Un peu vagabonde,

    Oh ! pas à la seconde

    où l'on t'appelait,

    tu ne répondais et revenais,

    mais la queue en panache,

    tu trottinais avant qu'on ne se fâche.

     

    Quelquefois butée,

    tu prenais un air peu futé,

    un air fort bête,

    tu faisais la tête,

    avec un énorme soupir,

    si tu ne voulais pas obéir.

     

    Alors tu te couchais et trouvais

    que les humains t'en demandaient

    trop pour une chienne :

    ce n'était pas la peine

    de comprendre et te fatiguer

    car capables sans toi, ils étaient.

     

    A toutes les situations

    tu t'adaptais, à condition

    que l'on ne te laisse

    en un lieu que tu ne connaisses.

    A des étrangers,

    jamais on ne put te confier.

     

    De la campagne à la ville

    et un studio, tu fus habile

    à trouver ta place,

    sans la moindre grimace.

    Tu y prenais bien de l'espace

    avec tant de grâce.

     

    Sans être prétentieux,

    tes mimiques et tes yeux

    étaient si expressifs,

    qu'il suffisait d'y être attentif

    pour comprendre tes demandes

    souvent gourmandes.

     

    Ton occupation préférée,

    te faire caresser et câliner.

    Tu t'asseyais et posais

    la patte sur notre bras, le tirait

    jusqu'à ce que nous exécutions

    ce que tu demandais

    avec persuasion.

     

    Alors tu grimpais sur nos genoux

    pour manifester ton amour fou

    ou tu te couchais sur le dos

    les pattes en l'air ; illico,

    nous devions, le poitrail, te frotter.

    Quelle extase !

    Tu restais sans gigoter.

     

    Malgré les années passant

    ce que tu adorais vraiment :

    les parties de balles en promenade,

    jusqu'à épuisement.

    Quelle galopade

    pour, la balle, rattraper !

    Jamais tu ne te serais arrêtée.

     

    Mais tu n'aimais pas

    et tu les coursai : les chats !

    Vraiment pas un minet

    n'avait le droit d'exister.

    Si un chien passait, cabotine

    tu te redressais et faisait des mines.

     

    Tu mangeais de tout,

    carotte, radis, tomate, pistou,…

    Tu dévorais à très vive allure,

    de nos « doucement ! » n'avais cure.

    Tu l'oubliais bien vite

    Ta faim n'avait pas de limite.

     

    Un soir, tu mangeas trop goulûment.

    Le vétérinaire,

    il fallût immédiatement.

    Tu souffrais :

    nécessité urgente d'opérer.

    Mais le résultat n'était pas assuré.

    Nous ne pouvions payer

    de multiples soins. On t'a piquée.

     

    Te voir souffrir, nous ne supportions.

    Comme un enfant nous t'aimions.

    Il y a presque deux ans,

    tu avais un peu plus de douze ans.

    Tu nous rendais tant

    avec gratitude grandement.

     

    Tu étais notre divertissement

    Nous nous amusions follement.

    Un vrai cinéma, un fameux pitre,

    sans parole, sans rien dire.

    Nos fous rires s'en sont allés.

    Tu nous manques pour te cajoler.

     

    CANTATE DE LA TERRE 1 - Réminiscences -11 Janvier 2010 ©


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  •  Pour un peu de pain                                 

    au creux de tes mains ;

    Pour un profond ciel

    autour de ta tête ;

    Pour ces quelques miettes

    de souffle irréel :

    il faut tant de constance,

    il faut tant de souffrance.

     

    Pour un lit bien chaud

    où poser tes os ,

    pour tous les étés,

    les fleurs odorantes,

    la joie enivrante,

    pour la vérité :

    il faut tant de patience,

    il faut tant d'espérance.

     

    Pour un chant d'oiseau,                                         Tant                

    pour un reflet d'eau,

    pour un peu de paix,

    pour un seul silence,

    pour une présence

    des êtres aimés :

    il faut tant de reddition,

    il faut tant de soumission.

     

    Pour une caresse,

    un peu de tendresse,

    un joyeux sourire,

    pour une amitié,

    pour tout cet empire :

    il faut tant de recours,

    il faut tant, tant d'Amour !

    CANTATE DE LA TERRE 1 - chemin - Octobre 1985 ©

     

     

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  • Un cri

    dans la nuit

          a retenti.

    Un oiseau

          l'aurait-il entendu ?

    Un chien

          l'aurai-il entendu ?

    Un homme

          l'aurait-il entendu ?

    Non !

          Personne !

    L'oiseau s'est enfui,

    le chien s'est endormi,

    l'homme s'est mépris.

    Le bruit

          a couvert mon cri.

    La nuit,

    le jour

          se confondent

                             dans mon cri.

     

    Mon cri de la vie

          n'a pas d'écho.

     

    Dans le chaos

          de la nuit,

    nul n'a entendu,

    nul n'a voulu

          de mon cri

                     de vie !

     CANTATE DE LA TERRE 1 - Chemin - 28-1-1985©

    Un cri

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