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Par édithpauëtt le 29 Septembre 2012 à 16:24
Par delà.
Par delà la tempête,
par delà la destruction,
au delà des décombres,
par delà la révolte,
par delà le désespoir,
au delà des larmes
par delà le refus,
par delà l'attente,
au-delà de ce qui a été,
toute ton action,
toute mon espérance,
toute ma déception.
Par delà Ta Création
je ne la vois pas,
je ne comprends pas ;
Par delà Ton Amour
je ne le sais plus ;
par delà ton absence
et ta grâce présente,
malgré moi,
je ne peux qu'attendre
attendre le Dieu qui vient
et n'en finit pas de venir.
mars 1962 ©
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Par édithpauëtt le 14 Février 2012 à 13:03
Vaines paroles
un peu folles,
barcarolle
ou farandoles ?
Mensonges ?
Qui prolongent
des songes
ou les allongent ?
Mirage,
adage,
bavardage
ou babillage ?
Boniment,
compliment,
engagement,
amusement ?
Éloquence,
peut-être sentence,
innocence
ou insolence ?
Expression,
déclaration,
élucubration,
mystification ?
Calembredaine,
baliverne,
cantilène
de lycéenne ?
Bricole,
babiole,
parabole,
propos frivole ?
Historiette,
chansonnette,
sornette,
ariette ?
Billevesée,
pensée apprivoisée,
bel exposé,
appel déguisé ?
Provocation,
variation,
stimulation,
tentation ?
absurdité,
puérilité,
subtilité,
futilité ?
Continuer
à muser,
musarder
et s'amuser.
CANTATE DE LA TERRE 1 - Fariboles - 19-11-2009 ©
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Par édithpauëtt le 13 Février 2012 à 10:36
Perle, tu t'appelais.
Ce nom était réservé
pour les moments sérieux
où l'on était furieux,
quand on te rappelait
et devant les étrangers.
Tu étais précieuse,
belle bête gracieuse.
Un berger à poils longs,
un berger belge, disait-on,
mâtiné d'on ne savait quoi,
tu faisais notre joie.
Toutoune, je te surnommais
mais perle tu étais,
la crème des chiennes,
une bonne gardienne,
pleine de tendresse,
cherchant toujours les caresses.
Un peu vagabonde,
Oh ! pas à la seconde
où l'on t'appelait,
tu ne répondais et revenais,
mais la queue en panache,
tu trottinais avant qu'on ne se fâche.
Quelquefois butée,
tu prenais un air peu futé,
un air fort bête,
tu faisais la tête,
avec un énorme soupir,
si tu ne voulais pas obéir.
Alors tu te couchais et trouvais
que les humains t'en demandaient
trop pour une chienne :
ce n'était pas la peine
de comprendre et te fatiguer
car capables sans toi, ils étaient.
A toutes les situations
tu t'adaptais, à condition
que l'on ne te laisse
en un lieu que tu ne connaisses.
A des étrangers,
jamais on ne put te confier.
De la campagne à la ville
et un studio, tu fus habile
à trouver ta place,
sans la moindre grimace.
Tu y prenais bien de l'espace
avec tant de grâce.
Sans être prétentieux,
tes mimiques et tes yeux
étaient si expressifs,
qu'il suffisait d'y être attentif
pour comprendre tes demandes
souvent gourmandes.
Ton occupation préférée,
te faire caresser et câliner.
Tu t'asseyais et posais
la patte sur notre bras, le tirait
jusqu'à ce que nous exécutions
ce que tu demandais
avec persuasion.
Alors tu grimpais sur nos genoux
pour manifester ton amour fou
ou tu te couchais sur le dos
les pattes en l'air ; illico,
nous devions, le poitrail, te frotter.
Quelle extase !
Tu restais sans gigoter.
Malgré les années passant
ce que tu adorais vraiment :
les parties de balles en promenade,
jusqu'à épuisement.
Quelle galopade
pour, la balle, rattraper !
Jamais tu ne te serais arrêtée.
Mais tu n'aimais pas
et tu les coursai : les chats !
Vraiment pas un minet
n'avait le droit d'exister.
Si un chien passait, cabotine
tu te redressais et faisait des mines.
Tu mangeais de tout,
carotte, radis, tomate, pistou,…
Tu dévorais à très vive allure,
de nos « doucement ! » n'avais cure.
Tu l'oubliais bien vite
Ta faim n'avait pas de limite.
Un soir, tu mangeas trop goulûment.
Le vétérinaire,
il fallût immédiatement.
Tu souffrais :
nécessité urgente d'opérer.
Mais le résultat n'était pas assuré.
Nous ne pouvions payer
de multiples soins. On t'a piquée.
Te voir souffrir, nous ne supportions.
Comme un enfant nous t'aimions.
Il y a presque deux ans,
tu avais un peu plus de douze ans.
Tu nous rendais tant
avec gratitude grandement.
Tu étais notre divertissement
Nous nous amusions follement.
Un vrai cinéma, un fameux pitre,
sans parole, sans rien dire.
Nos fous rires s'en sont allés.
Tu nous manques pour te cajoler.
CANTATE DE LA TERRE 1 - Réminiscences -11 Janvier 2010 ©
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Par édithpauëtt le 13 Février 2012 à 09:32
Pour un peu de pain
au creux de tes mains ;
Pour un profond ciel
autour de ta tête ;
Pour ces quelques miettes
de souffle irréel :
il faut tant de constance,
il faut tant de souffrance.
Pour un lit bien chaud
où poser tes os ,
pour tous les étés,
les fleurs odorantes,
la joie enivrante,
pour la vérité :
il faut tant de patience,
il faut tant d'espérance.
Pour un chant d'oiseau,
pour un reflet d'eau,
pour un peu de paix,
pour un seul silence,
pour une présence
des êtres aimés :
il faut tant de reddition,
il faut tant de soumission.
Pour une caresse,
un peu de tendresse,
un joyeux sourire,
pour une amitié,
pour tout cet empire :
il faut tant de recours,
il faut tant, tant d'Amour !
CANTATE DE LA TERRE 1 - chemin - Octobre 1985 ©
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Par édithpauëtt le 12 Février 2012 à 07:56
Un cri
dans la nuit
a retenti.
Un oiseau
l'aurait-il entendu ?
Un chien
l'aurai-il entendu ?
Un homme
l'aurait-il entendu ?
Non !
Personne !
L'oiseau s'est enfui,
le chien s'est endormi,
l'homme s'est mépris.
Le bruit
a couvert mon cri.
La nuit,
le jour
se confondent
dans mon cri.
Mon cri de la vie
n'a pas d'écho.
Dans le chaos
de la nuit,
nul n'a entendu,
nul n'a voulu
de mon cri
de vie !
CANTATE DE LA TERRE 1 - Chemin - 28-1-1985©
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