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Temps et contre temps
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Par édithpauëtt le 6 Octobre 2012 à 05:00
Aujourd'hui
est arrivé sans bruit.
Il m'invite à ne pas
me fier aux apparences,
mais croire, qu'au delà
de la chance ou la malchance,
tous les évènements
qui peuplent chaque heure,
cachent non seulement
une loi extérieure
et un sens qui, souvent,
m'échappe en cet instant
où surgit l'accident,
un acte de violence,
un vol ou une absence.
Tout acte négatif
qui, quelque part, m'agresse,
tout épisode afflictif
entraînant la détresse,
un handicap physique,
éventail éclectique
dont je peux en pâtir.
Que dira l'avenir ?
Il ne révèlera
que rarement le sens
de cet évènement.
Quelquefois il faudra
beaucoup de temps, attendre,
passer dans l'au-delà,
de la vie à trépas,
pour enfin tout comprendre :
que telle tragédie
pour moi, m'a protégée
de plus grave et changé
le parcours de ma vie
en positif, ouvrant
mon cœur aux gens.
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Par édithpauëtt le 6 Octobre 2012 à 04:51
Le Christ est venu apporter
un nouveau sens au temps,
nous ouvrir à l'éternité :
un présent autre est souverain.
Nous sommes des pèlerins
encastrés dans l'espace temporel,
insérés dans l'éternité.
L'évaluation du temps réel
change avec notre cheminement,
notre évolution intérieure.
Imaginer l'ampleur
de l'éternité, sa valeur,
nous est évidemment
impossible. Notre matière
putréfiable, notre caractère
d'être humain ne nous permet
d'appréhender l'éternité.
Nul n'en connaît
la profonde nature.
Même notre esprit
ne peut saisir l'infini.
Des limites nous sont imposées
Notre pensée peut dépasser
ces cadres dans une connaissance
infuse du présent de Dieu.
Éternel présent de Dieu.
Éternelle présence de Dieu.
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Par édithpauëtt le 4 Octobre 2012 à 10:06
Devant le Seigneur,
un jour est comme mille ans,
et mille ans sont comme un jour.
2 Pr 3,8
Notre temps nous semble précieux.
Pouvons-nous poser notre montre
lorsque nous entrons en prière,
attendant la rencontre ?
Se recueillir abolit
l'opposition, la frontière
entre le temps et l'éternité.
Se recueillir lie
le présent à l'éternité,
renvoie le présent
au présent de Dieu présent,
dans un instant toujours
nouveau et imprévu
même si le secours,
inconsciemment attendu,
est un Dieu qui disparaît
et me renvoie à moi-même,
où mon unique arme
est la volonté de foi,
la mémoire de l'Alliance.
La relation passée
alors apparaît
comme un recours
à la transperçante souffrance
où tant la paix que la joie
sont ébranlées.
Le présent du temps
vécu dans l'éternité
du recueillement
mêle en un seul moment
passé, présent et éternité.
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Par édithpauëtt le 4 Octobre 2012 à 10:02
Rien n'est vraiment simultané.
Un moment s'échappe
entre la pensée qui naît,
le temps qui la happe
où elle s'insère dans le réel.
A cet instant, en tant que tel,
je ne peux éviter
une nécessaire absence
et ne peux précipiter
ce laps d'inconscience,
entre l'être et le mouvement,
l'idée et le raisonnement,
la pensée et la parole.
Juste inconsistance
qui me détourne du temps-idole,
me situe dans une dépendance
de cet intervalle
de temps mort, perdu.
Je ne peux donc supprimer
les temps morts, superflus
pour d'autres, non—inutiles
pour moi. Sublimer
le temps est erreur futile.
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Par édithpauëtt le 4 Octobre 2012 à 09:53
En elle le présent
est un point essentiel,
le présent de l'instant.
Il ne devient réel
que dans la conscience
attentive à ce moment
comme un point d'ancrage.
Mais vite il se confond
avec ce qui n'est plus,
tel un passage obligé,
comme un pont,
passerelle, rien de plus,
entre le passé
empli de souvenirs
et nos rêves d'avenir.
Présent au caractère
fugace, insaisissable,
quête inaltérable
dont on ne peut faire l'économie.
Nous errons
du regret à la nostalgie,
de l'attente à l'impatience.
Sans cesse nous oscillons
entre ce qui est fini,
n'existe plus et l'absence
de ce qui n'est pas encore.
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