• Temps et contre temps

  • Aujourd'hui

    est arrivé sans bruit.

    Il m'invite à ne pas

    me fier aux apparences,

    mais croire, qu'au delà

    de la chance ou la malchance,

    tous les évènements

    qui peuplent chaque heure,

    cachent non seulement

    une loi extérieure

    et un sens qui, souvent,

    m'échappe en cet instant

    où surgit l'accident,

    un acte de violence,

    un vol ou une absence.

    Tout acte négatif

    qui, quelque part, m'agresse,

    tout épisode afflictif

    entraînant la détresse,

     un handicap physique,

    éventail éclectique

    dont je peux en pâtir.

     

    Que dira l'avenir ?

    Il ne révèlera

    que rarement le sens

    de cet évènement.

     

    Quelquefois il faudra

    beaucoup de temps, attendre,

    passer dans l'au-delà,

    de la vie à trépas,

    pour enfin tout comprendre :

    que telle tragédie

    pour moi, m'a protégée 

    de plus grave et changé

    le parcours de ma vie

    en positif, ouvrant

    mon cœur aux gens.

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  • Le Christ est venu apporter

    un nouveau sens au temps,

    nous ouvrir à l'éternité :

    un présent autre est souverain.

    Nous sommes des pèlerins

    encastrés dans l'espace temporel,

    insérés dans l'éternité.

     

    L'évaluation du temps réel

    change avec notre cheminement,

    notre évolution intérieure.

    Imaginer l'ampleur

    de l'éternité, sa valeur,

    nous est évidemment

    impossible. Notre matière

    putréfiable, notre caractère

    d'être humain ne nous permet

    d'appréhender l'éternité.

    Nul n'en connaît

    la profonde nature.

     

    Même notre esprit

    ne peut saisir l'infini.

    Des limites nous sont imposées

    Notre pensée peut dépasser

    ces cadres dans une connaissance

    infuse du présent de Dieu.

     

    Éternel présent de Dieu.

    Éternelle présence de Dieu.          

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  •  

    Devant le Seigneur,

    un jour est comme mille ans,

    et mille ans sont comme un jour.

    2 Pr 3,8

     

    Notre temps nous semble précieux.

    Pouvons-nous poser notre montre

    lorsque nous entrons en prière,

    attendant la rencontre ?

     

    Se recueillir abolit

    l'opposition, la frontière

    entre le temps et l'éternité.

    Se recueillir lie

    le présent à l'éternité,

    renvoie le présent

    au présent de Dieu présent,

    dans un instant toujours

    nouveau et imprévu

    même si le secours,

    inconsciemment attendu,

    est un Dieu qui disparaît

    et me renvoie à moi-même,

     où mon unique arme

    est la volonté de foi,

    la mémoire de l'Alliance.

     

    La relation passée

    alors apparaît

    comme un recours

    à la transperçante souffrance

    où tant la paix que la joie

    sont ébranlées.

    Le présent du temps

    vécu dans l'éternité

    du recueillement

    mêle en un seul moment

    passé, présent et éternité.

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  • Rien n'est vraiment simultané.

    Un moment s'échappe

    entre la pensée qui naît,

    le temps qui la happe

    où elle s'insère dans le réel.

    A cet instant, en tant que tel,

    je ne peux éviter

    une nécessaire absence

    et ne peux précipiter

    ce laps d'inconscience,

    entre l'être et le mouvement,

    l'idée et le raisonnement,

    la pensée et la parole.

    Juste inconsistance

    qui me détourne du temps-idole,

    me situe dans une dépendance

    de cet intervalle

    de temps mort, perdu.

       

    Je ne peux donc supprimer

    les temps morts, superflus

    pour d'autres, non—inutiles

    pour moi. Sublimer

    le temps est erreur futile. 

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  • En elle le présent

    est un point essentiel,

    le présent de l'instant.

    Il ne devient réel

    que dans la conscience

    attentive à ce moment

    comme un point d'ancrage.

    Mais vite il se confond

    avec ce qui n'est plus,

    tel un passage obligé,

    comme un pont,

    passerelle, rien de plus,

    entre le passé

    empli de souvenirs

    et nos rêves d'avenir.

     

    Présent au caractère

    fugace, insaisissable,

    quête inaltérable

    dont on ne peut faire l'économie.

     

    Nous errons

    du regret à la nostalgie,

    de l'attente à l'impatience.

    Sans cesse nous oscillons

    entre ce qui est fini,

    n'existe plus et l'absence

    de ce qui n'est pas encore.

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