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Cantate de la terre 1
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Par édithpauëtt le 29 Septembre 2012 à 16:51
Papa, issu d'un village polonais,
de religion juive, mais athée ;
maman vit le jour en Normandie,
d'une famille chrétienne, naquit.
Mon grand-père fut un menuisier,
ma grand-mère était une mégère,
En Yiddish, sans cesse, elle geignait
et ne savait jamais se taire.
Des ascendants du côté de maman,
s'illustrèrent tout autrement.
Fort âgée, sa grand'mère perdit l'esprit.
Elle brûla ce qu'elle avait acquis.
Elle reçut quelque noblesse
dans sa lointaine jeunesse.
Pas celle de princesse ou duchesse,
mais une marquise ou comtesse.
Pourtant je ne suis qu'une roturière,
j'ignore les bonnes manières,
je ne joue pas avec la bourgeoisie :
ses agissements et ses gens m'ennuient.
Je déteste les convenances,
les bien-pensants, leur légitimité.
Je leur préfère la simplicité,
la vérité, l'indépendance.
J'ai le plus bel héritage :
celui des siècles de chercheurs de Dieu.
Ils sont tous de haut lignage,
ces aïeux ne sont pas prétentieux.
Je veux pour seule noblesse
celle du cœur, et pour richesse
l'intelligence, les dons du Seigneur,
être aimée de Dieu pour honneur.
6 mai 2010 ©
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Par édithpauëtt le 29 Septembre 2012 à 16:47
Nous passons notre vie à attendre,
à tendre
toujours vers quelque chose :
l'éclosion d'une rose
comme la naissance d'un enfant ;
un présent
ou de l'argent ;
le retour d'un mari,
la venue d'une amie.
Attendre le car
ou le train en retard ;
une lettre dans la boite à espoir
ou qu'arrive le soir :
son feuilleton préféré,
des nouvelles angoissées,
l'être aimé ;
un résultat d'examen anxieux
ou que brille le soleil dans les cieux.
Attendre l'inspiration
ou une projection ;
attendre un engagement
ou un licenciement
attendre la joie,
plus de foi,
un peu de passion et d'émoi,
que nos projets aboutissent,
que nos entreprises réussissent
Attendre un geste, un merci,
d'être débarrassé des soucis,
que l'autre comprenne
et nous soutienne ,
un peu d'affection,
d'imagination,
d'attention ;
le printemps après l'hiver,
la lumière après le désert.
T'attendre , Toi, Dieu,
non en un lieu,
mais partout, toujours,
chaque jour,
que Tu révèles à mon cœur
tes secrets, ton ardeur,
Toi, mon Rédempteur,
qui attends de toute éternité
que les humains veulent T'aimer.
23 avril 2010 ©
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Par édithpauëtt le 29 Septembre 2012 à 16:40
Ô Dieu, Toi Lumière
au-delà de toute lumière.
Tu es tout entier lumière.
Toi Lumière,
Tu n'as point d'ombre,
Tu ne peux étendre une d'ombre.
Toi Lumière par nature,
plus éblouissante que le soleil
au-delà de toute lumière
pensable, visible, créée…
Tu ne sais concevoir l'ombre
et les ténèbres.
Toi qui es Lumière
au-delà de toute lumière,
pourquoi tant d'ombre
dans nos vies ?
Tant de ténèbres
sur notre chemin avec Toi ?
Ta lumière
au-delà de toute lumière
est tellement aveuglante
que nos yeux, notre esprit
sont dans l'obscurité.
Nous portons l'ombre en nous.
Nous la répandons,
nous la projetons
autour de nous.
Elle avance avec nous.
Pourtant Tu nous environnes
de ta Lumière
au-delà de toute lumière.
La ténèbre pour Toi,
Lumière au-delà de toute lumière.
n'est pas ténèbre,
Dieu Lumière,
Lumière sublime,
Pure Lumière.
Lorsque ta Lumière
veut nous investir,
elle met au jour
tous nos nocturnes.
Nous réagissons
en nous crispant sur nos ombres
et nos blessures,
dans une souffrance
qui pourrait être vaine
si Toi, en ton temps,
Tu ne t'en servais
pour nous-mêmes
et pour le monde.
30 septembre 2011 ©
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Par édithpauëtt le 29 Septembre 2012 à 16:35
Par des chemins de pierres
et des routes de ciel,
dans les ornières
ou les arcs-en-ciel,
ma vie vagabonde de jour en jour.
Tantôt attirée par la terre
puis fuyant vers les hauteurs.
Hélas ! Le mal de terre
arrache l'oiseau planeur
qui ne sait vouloir
ou choisir son amour.
Que de regrets, d'inconstances !
Toutes les vocations :
tendresse humaine, prière,
espoir, souffrance,
égoïsme, don total
s'égrènent comme un chapelet
de sentiers offerts.
Les cailloux blessent mes pieds
mais la terre est si belle !
Comment cesser d'y aimer ?
Comment défendre l'âme si frêle
contre les délices même de l'enfer ?
Terre d'enfer et de paradis,
du besoin de deux bras puissants,
Seigneur, Tu ne m'en guéris,
et de cet attachement harassant,
je ne m'en repose.
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Par édithpauëtt le 29 Septembre 2012 à 16:32
Lasse.
Lasse jusqu'au fond du cœur,
Lasse jusqu'au plus profond
de tout mon être.
Aucun mot, aucun
ne peut plus évoquer
cette lassitude de vivre,
d'espérer, d'attendre.
Existe-t-il encore,
dans un recoin caché,
une ressource inespérée
qui m'éveille à la vie
et me donnera le désir
de reprendre le combat ?
Me laisser glisser
doucement dans l'oubli…
O Dieu, tes bras
se tendraient-ils seulement ?
Ou t'es-Tu à jamais
détourné de moi ?
5 mars 1983 ©
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