• Cantate de la terre 1

  • Papa, issu d'un village polonais,

    de religion juive, mais athée ;

    maman vit le jour en Normandie,

    d'une famille chrétienne, naquit.

     

    Mon grand-père fut un menuisier,

    ma grand-mère était une mégère,

    En Yiddish, sans cesse, elle geignait

    et ne savait jamais se taire.

     

    Des ascendants du côté de maman,

    s'illustrèrent tout autrement.

    Fort âgée, sa grand'mère perdit l'esprit.

    Elle brûla ce qu'elle avait acquis.

     

    Elle reçut quelque noblesse

    dans sa lointaine jeunesse.

    Pas celle de princesse ou duchesse,

    mais une marquise ou comtesse.

     

    Pourtant  je ne suis qu'une roturière,

    j'ignore les bonnes manières,

    je ne joue pas avec la bourgeoisie :

    ses agissements et ses gens m'ennuient.

     

    Je déteste les convenances,

    les bien-pensants, leur légitimité.

    Je leur préfère la simplicité,

    la vérité, l'indépendance.

     

    J'ai le plus bel héritage :

    celui des siècles de chercheurs de Dieu.

    Ils sont tous de haut lignage,

    ces aïeux ne sont pas prétentieux.

     

    Je veux pour seule noblesse

    celle du cœur, et pour richesse

    l'intelligence, les dons du Seigneur,

    être aimée de Dieu pour honneur.

     

                    6 mai 2010          ©

     

     

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  • Nous passons notre vie à attendre,

    à tendre

    toujours vers quelque chose :

    l'éclosion d'une rose

    comme la naissance d'un enfant ;

    un présent

    ou de l'argent ;

    le retour d'un mari,

    la venue d'une amie.

     

    Attendre le car

    ou le train en retard ;

    une lettre dans la boite à espoir

    ou qu'arrive le soir :

    son feuilleton préféré,

    des nouvelles angoissées,

    l'être aimé ;

    un résultat d'examen anxieux

    ou que brille le soleil dans les cieux.

     

    Attendre l'inspiration

    ou une projection ;

    attendre un engagement

    ou un licenciement

    attendre la joie,

    plus de foi,

    un peu de passion et d'émoi,

    que nos projets aboutissent,

    que nos entreprises réussissent

     

    Attendre un geste, un merci,

    d'être débarrassé des soucis,

    que l'autre comprenne

    et nous soutienne ,

    un peu d'affection,

    d'imagination,

    d'attention ;

    le printemps après l'hiver,

    la lumière après le désert.

     

    T'attendre , Toi, Dieu,

    non en un lieu,

    mais partout, toujours,

    chaque jour,

    que Tu révèles à mon cœur

    tes secrets, ton ardeur,

    Toi, mon Rédempteur,

    qui attends de toute éternité

    que les humains veulent T'aimer.

     

    

                                            23 avril 2010                ©

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  • Ô Dieu, Toi Lumière

    au-delà de toute lumière.

    Tu es tout entier lumière.

     

    Toi Lumière,

    Tu n'as point d'ombre,

    Tu ne peux étendre une d'ombre.

     

    Toi Lumière par nature,

    plus éblouissante que le soleil

    au-delà de toute lumière

    pensable, visible, créée…

    Tu ne sais concevoir l'ombre

    et les ténèbres.

     

    Toi qui es Lumière

    au-delà de toute lumière,

    pourquoi tant d'ombre

    dans nos vies ?

    Tant de ténèbres

    sur notre chemin avec Toi ?

     

    Ta lumière

    au-delà de toute lumière

    est tellement aveuglante

    que nos yeux, notre esprit

    sont dans l'obscurité.

    Nous portons l'ombre en nous.

    Nous la répandons,

    nous la projetons

    autour de nous.

    Elle avance avec nous.

    Pourtant Tu nous environnes

    de ta Lumière

    au-delà de toute lumière.

     

    La ténèbre pour Toi,

    Lumière au-delà de toute lumière.

    n'est pas ténèbre,

    Dieu Lumière,

    Lumière sublime,

    Pure Lumière.

     

    Lorsque ta Lumière

    veut nous investir,

    elle met au jour

    tous nos nocturnes.

    Nous réagissons

    en nous crispant sur nos ombres

    et nos blessures,

    dans une souffrance

    qui pourrait être vaine

    si Toi, en ton temps,

    Tu ne t'en servais

    pour nous-mêmes

    et pour le monde.

     

                                30 septembre 2011             ©

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  • Par des chemins de pierres

    et des routes de ciel,

    dans les ornières

    ou les arcs-en-ciel,

    ma vie vagabonde de jour en jour.

     

    Tantôt attirée par la terre

    puis fuyant vers les hauteurs.

    Hélas ! Le mal de terre

    arrache l'oiseau planeur

    qui ne sait vouloir

    ou choisir son amour.

     

    Que de regrets, d'inconstances !

    Toutes les vocations :

    tendresse humaine, prière,

    espoir, souffrance,

    égoïsme, don total

    s'égrènent comme un chapelet

    de sentiers offerts.

     

    Les cailloux blessent mes pieds

    mais la terre est si belle !

    Comment cesser d'y aimer ?

    Comment défendre l'âme si frêle

    contre les délices même de l'enfer ?

     

    Terre d'enfer et de paradis,

    du besoin de deux bras puissants,

    Seigneur, Tu ne m'en guéris,

    et de cet attachement harassant,

    je ne m'en repose.

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  • Lasse.

    Lasse jusqu'au fond du cœur,

    Lasse jusqu'au plus profond

             de tout mon être.

    Aucun mot, aucun

    ne peut plus évoquer

    cette lassitude de vivre,

    d'espérer, d'attendre.

     

    Existe-t-il encore,

    dans un recoin caché,

    une ressource inespérée

    qui m'éveille à la vie

    et me donnera le désir

    de reprendre le combat ?

     

    Me laisser glisser

             doucement dans l'oubli…

     

    O Dieu, tes bras

    se tendraient-ils seulement ?

    Ou t'es-Tu à jamais

             détourné de moi ?

     5 mars 1983   ©

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