• Merci pour le Carême,

    pour les quarante jours,

    ce temps où, au désert,

    Tu m'attires, que j'aime

                particulièrement.

     

    Tu redis ton Amour

    en mon cœur, en l'extrême

    intérieur de moi-même.

    Tu attends ma réponse

                inlassablement.

     

    Tu m'invites toujours

    à changer mon regard

    sur Toi, au cœur à cœur

    en toute vérité

                calmement.

     

    Comme l'aveugle-né

    j'attends je ne sais quoi,

    une illumination

    qui transforme ma vie

                entièrement.

     

    Viens habiter en moi.

    Apprends-moi ton chemin,

    celui du sacrifice,

    celui d'action de grâce

                parfaitement.

     

    Non pas dans cette crainte

    cachée et sous-jacente

    de multiples souffrances

    mais en offrande à toi

                joyeusement.

     

    Sans cesse, je recherche,

    quête la vérité.

    Ne laisse pas ton enfant

    s'égarer en elle-même

                irréversiblement.

     

    Dans le secret, conduis

    et enseigne mon âme :

    une vraie conversion

    elle espère, total

                retournement.

     

    De Toi et de moi, vers

    de nouveaux horizons,

    entraîne-moi, envers

    et contre mes refus,

                éternellement.

      CANTATE DE LA TERRE 2 - Mars 2010 ©

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Quête de l'être

    d'une plénitude éprouvée,

    jamais possédée.

     

    Quête de l'être

    d'une paix profonde,

    jamais stabilisée.

     

    Quête de l'être

    de la certitude de foi,

    jamais assurée.

     

    Quête de l'être

    du pardon de Dieu,

    souvent remis en question.

     

    Quête de l'être

    d'une Incarnation qui nous taraude,

    souvent à laisser nous envahir.

     

    Quête de l'être

    d'un Feu qui nous habite,

    souvent à raviver les braises.

     

    Quête de l'être

    du Royaume en ce monde,

    toujours à chercher.

     

    Quête de l'être

    de Toi, de ta Présence, Seigneur

    toujours dans l'obscurité.

     

    Quête de l'être

    de l'Amour véritable et fidèle,

    toujours à recommencer.

     

    © Traversée de l'invisible 1-12-2011 

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Je suis un olivier très vieux,

    si vieux que je ne sais mon âge.

    Mon tronc est tout noueux,

    mes branches n'ont plus d'âge,

    je ne donne plus d'olive

    mais ma ramure déploie

    encore  ses feuilles d'argent.

     

    J'ai connu beaucoup d'aïeux

    J'ai vu, vu tant et tant de gens

    venir dans mon jardin,

    le Jardin du Pressoir,

    Gethsémané. Le Sien.

    Car ici, on ne peut rien

    que témoigner de Lui,

    qui aimait ce lieu, Jésus.

      

    Je ne l'ai pas connu

    malgré mon âge séculaire

    mais sa présence est telle

    qu'il est un familier,

    comme vivant encore

    au milieu de nous tous,

    les oliviers de bronze et d'argent,

    qui sommes entrés dans l'histoire.

     

    Cette nuit entre toutes,

    cette nuit-là, son beau visage

    n'avait plus son regard paisible.

    Son angoisse indicible

    rejaillissait sur les branches,

    son combat intérieur

    résonnait d'arbre en arbre,

    sa sueur arrosait la terre..

     

    Seuls, nous les oliviers

    veillons ce coin de terre.

    Cette nuit, si vous saviez,

    de quel ébranlement,

    de quel déchirement

    tout son esprit et son cœur

    étaient oppressés, submergés,

    visage écrasé contre terre.

     

    Notre tronc s'en tordait

    encore davantage,

    de le voir ainsi prostré.

    Un grand silence régnait.

    Même les oiseaux retenaient

    leur souffle. Solitude

    à nulle autre pareille.

     

    Ses disciples dormaient.

    Épuisés par un combat

    qui n'était pas encore

    le leur, ils ne comprenaient

    que tout le devenir

    de l'Homme se jouait

    en cette nuit unique.

    Mais nous avons veillé.

     

    Nous savons que tous ceux

    qui passent ici pour trouver

    sa trace, sont nés cette nuit..

    Ils portent en eux son visage,

    son combat, sa prière.

    Jamais ils ne repartent

    comme ils sont venus.

     

    "Mon âme est triste à en mourir."

    Tous ressentent une part

    de cette chape de tristesse,

    dépouillés de leurs faux semblants,

    entrevoyant leur vérité..

    Nous les oliviers millénaires,

    sommes témoins et veilleurs:

    Notre tronc noueux raconte

    la nuit dans le grand silence.

    © 3-1-2012

     

    L'olivier

     

     

     

       











    L'olivier

    Google Bookmarks

    1 commentaire
  • CARÊME ?

    On appelle « carême » la période de quarante jours (quadragesima) réservée à la préparation de Pâques, marquée par l’ultime préparation des catéchumènes qui doivent recevoir le baptême le jour de Pâques.

    ♦ Il existe depuis ?

    Depuis le 4ème siècle, on commence à le constituer comme temps de pénitence et de renouvellement pour toute l’Église, avec la pratique du jeûne et de l’abstinence. Conservée avec vigueur dans les églises d’Orient, la pratique pénitentielle du Carême s’est assouplie en Occident, mais on continue à y observer un esprit de pénitence et de conversion.

     PÉNITENCE ?

    La pénitence, traduction latine du mot grec metanoia qui signifie "conversio" (littéralement "changement d’esprit") du pécheur, désigne tout un ensemble d’actes intérieurs et extérieurs en vue de la réparation du péché commis, et l’état de fait qui en résulte pour le pécheur.

    Littéralement "changement de vie" se dit de l’acte du pécheur qui revient vers Dieu après s’être éloigné de lui, ou de l’incroyant qui reçoit la foi...

    La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. Conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. A côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyr, les Pères de l'Église citent comme moyen d’obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, le souci du salut du prochain, l’intercession des saints et la pratique de la charité

     

    QU’EST-CE QUE LE MERCREDI DES CENDRES ?

    C’est le début du Carême ; un jour particulièrement pénitentiel, dans lequel on manifeste notre désir personnel de conversion à Dieu.

    En recevant l’imposition des Cendres dans les églises, on exprime avec humilité et sincérité de cœur que nous voulons nous convertir et croire vraiment à l’Evangile.

    ♦ Origine de la pratique des cendres

    Elle commence à être obligatoire pour toute la communauté chrétienne à partir du 10ème  siècle. La liturgie actuelle conserve les éléments traditionnels  imposition des cendres et jeûne.

    ♦ D'où viennent les Cendres ?

    Les cendres viennent des rameaux bénis pendant le Dimanche des rameaux de l’année précédente, suivant une tradition qui remonte au XIIème siècle. La formule de bénédiction rappelle la condition de pécheur de qui la reçoit...

    Quel est le symbole des cendres

    a) condition de faiblesse et de vanité de l’homme, qui avance vers la mort ;
    b) condition pécheresse de l’homme
    c) Prière et supplication ardente pour que Dieu lui vienne en aide ;
    d) Résurrection, étant donné que tout hommes est appelé à participer au triomphe du Christ

    A QUOI NOUS INVITE LE CARÊME ?

    L’Eglise nous invite à faire du Carême un temps de retraite spirituelle dans lequel l’effort de méditation et de prière doit être soutenu d’un effort de mortification personnelle, laissée à la libre générosité de chacun.

     

    QU’EST-CE QUE LA CONVERSION ?

    Se convertir c'est se réconcilier avec Dieu, s’éloigner du mal, pour établir une relation d’amitié avec le Créateur.

    Cela suppose un changement de mentalité, l'ouverture du cœur, un regard positif, une espérance et une confiance en Dieu, une acceptation de la connaissance de soi-même.

     

     EN QUOI CONSISTE LE JEÛNE ?

    Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas, sauf cas de maladie.

    Mais s'il est bon pour tous de faire abstinence (ne pas manger de viande le mercredi des Cendres et tous les vendredis de Carême), le jeûne peut se manifester de diverses façons.

    Le sens du jeûne est de prendre conscience de nos dépendances et ne plus en être esclaves, savoir être maître de ses désirs et besoins. Dans l'esprit de ne pas faire des surhommes mais de réaliser et reconnaître que nous sommes faibles et fragiles, que seul Dieu peut nous aider à vaincre nos défauts.

     

    Jeûner :

    - de téléphone portable, d'ordinateur, de télévision,

    - de la langue : cesser de critiquer tout et tout le monde ;

    - ne pas faire des réflexions qui peuvent blesser ou parler de personnes derrière leur dos ;

    - sortir de son univers égoïste pour aider ceux en difficulté ;

    - se débarrasser du superflu ;

    - être vigilants sur l'intégrité, qu'elle ne soit pas à divers degrés, sur le mensonge, sur les compromissions, sur c'est le dernier qui parle qui a raison…

    - être présent à l'instant présent ;

    - ne pas aller dans le sens de la société de consommation : tout jeter quand on est lassé….

    - chacun peut trouver d'autres formes de jeûne en fonction de ses difficultés….

     

    Mais sans amour, tout cela n'a pas de sens

     

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire

  • Gethsémani

    se renouvelle à l'infini

    L'Agonie

    en cet endroit

    non sur la Croix.

     

    En ce lieu

    le Fils de Dieu

    aimait se reposer.

    Le voici transposé

    en lieu de combat.

     

    Détresse,

    douleur, angoisse

    transpercent

    tout l'être de Jésus.

     

    Ses disciples

    sont incapables

    de comprendre le drame

    qui se vit dans l'âme

    du Maître. Ils dorment

    vaincus par la fatigue.

    Comment, créatures,

    ils pourraient saisir

    l'horreur que ressent

    l'Innocent ?

    L'Incarnation pure

    face au délire de l'homme ?

    Gethsémani,

    lieu du Combat,

    lieu de nos combats.

    Jésus y a vécu

    tous nos combats.

     

    Christ, Dieu, Lui,

    Il a été envahi

    par tout le mal

    de l'homme.

    Tout le vice animal

    de l'homme

    a cherché

    à Le submerger.

     

    Il a été torturé

    par la désespérance

    pour nous donner l'espérance,

    par l'abandon de tous

    et du Père

    pour prendre tous nos abandons

    et nous donner sa Présence,

    par …

     

    Tout ce que l'homme

    est capable d'inventer

    dans la torture de son semblable,

    dans l'exploitation de l'homme

    par l'homme,

    par son égoïsme,

    par son orgueil,

    son besoin de posséder

    et s'accaparer,

    son besoin de pouvoir

    et de suprématie.

     

    Fils de l'Homme,

    Fils de Dieu,

    Jésus prend en charge,

    plus qu'en toute sa vie,

    l'être humain

    dans une désappropriation

    absolue de Lui-même

    pour vivre nos vies.

    Pour les sauver.

     

    Agonie,

    heure de ténèbres complètes.

    Agonie,

    heure où

    la perfection du bien

    lutte

    contre la perfection du mal.

    © Cantate de la terre 2


    Gethsémani 1

     

     Le jardin des Oliviers



             Gethsémani 1

    Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique