• Qu'ils sont beaux

    ces rameaux

    fraîchement coupés

    pour acclamer

    le Roi des rois.

     

    Dressés comme un flambeau

    autour de l'Agneau,

    ils sont brassées

    ondulant au gré des mains

    levées et dansantes.

     

    Ils sont beaux

    ces rameaux !

    Hosanna au Roi des rois !

    Jaillissements printaniers

    en bouquets de joie.

     

    Loin du tombeau,

    on croit aux cieux nouveaux.

     Dans cette forêt de rameaux,

    nos cœurs chantent en faisceau

    comme au soir du berceau.


     

    Les Rameaux poème


    1er Avril 2012



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  • C'est une banalité d'affirmer aujourd'hui que les médecins, les pharmaciens, les "psys" jouent, pour nombre de nos contemporains, le rôles des prêtres confesseurs d'autrefois. Quand on ne suit plus le Christ, le besoin se fait vite sentir de "se faire suivre", comme on dit maintenant. Lorsqu'on n'y voit plus très clair sur le sens de la vie, on éprouve rapidement la nécessité de "voir quelqu'un"… Sans le pardon libérateur, c'est la cellule psychologique.

     Mais le plus grave, c'est que peu à peu s'amenuisent non seulement le sens du pardon divin mais tout aussi bien le sens du pardon entre les hommes. La société parajuridique qui est la nôtre en est le triste symptôme. " Lorsque le besoin de demander pardon et la disponibilité à pardonner sont oubliés, disait Benoît XVI, apparaît à leur place une culture inquiétante de blâme et de litige1." Nous sommes largement entrés dans cette culture de la chicane, de la revendication, du pinaillage incessant. Dieu lui-même est mis en examen. La robe noire de l'avocat a remplacé la soutane de même couleur du confesseur.

    Les enfants du catéchisme sont très sensibles à ce qui est juste et injuste, plus du tout à ce qui est bien ou mal.


    Le pardon : une invention ?

    Le christianisme est la religion de la miséricorde.

    Le pardon ? Tout l'Évangile est ce mot-là !

    On peut même dire avec Jean Delumeau que le pardon est l'un des apports majeurs du christianisme à l'histoire humaine1. La pholosophe juive contemporaine, Hannah Arendt pouvait écrire en ce sens : C'est Jésus de Nazareth qui découvrit le pardon dans le domaine des affaires humaines." Une des dernières paroles du Christ en Croix, est pour demander à son Père de pardonner à ses bourreaux. Et une des premières paroles du Ressuscité est pour donner à ses Apôtres, avec l'Esprit Saint, le pouvoir de remettre les péchés. La question du pardon est donc au coeur du mystère pascal.


    Père Guillaume de Menthière

    Vives Flammes n° 286 - p.5-6

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  • Être là,

    silencieuse,

    être là

    à Gethsémani.

     

    Être là,

    compagne de la nuit,

    compagne de la solitude,

    compagne de l'amertume,

    compagne de l'Agonie

    que Toi seul a vécue

    et revit dans l'âme

    qui répond à ton appel.

     

    Être là,

    veilleur en attente.

    Lutter

    contre soi-même,

    cœur ouvert

    rejetant son péché

    avec ses masques,

    pour n'être plus

    que faiblesse

    habitée

    du combat du Christ.

     

    Alors vient

    tout à coup

    l'impensable

    malgré la peur,

    malgré l'attachement

    à cette terre,

    malgré le doute,

    malgré l'impuissance :

    donner sa vie.

    Être là

    ©Traversée de l'invisible

     


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  • Tu as offert ta vie en sacrifice.

    Cela nous rebute

    Tu es Dieu.

    Nous sommes de pauvres humains.

    Nous avons peur,

    nous n'arrivons pas

    à accepter d'aller vers le martyre

    sans un long cheminement,

    sans que notre coeur

    ne soit transformé

    par l'habitation de ton Cœur.

    Ce mot de sacrifice nous répugne :

    Il a été tellement utilisé

    et marqué par des contresens.

    Tu t'es offert en victime,

    en sacrifice, certes,

    mais sacrifice d'action de grâce,

    de louange, de « merci »,

    à ton Père,

    de reconnaissance,

    oblation de ton cœur

    débordant d'amour

    brûlant pour Lui

    pour chacun de nous.

     

    © Traversée de l'invisible 

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  • Vendredi Saint.

    Croix du Golgotha.

    Absurdité de la torture.

    Rejet de tout l'être

    de cette souffrance

    horrible, imbécile.

     

    La Croix.

    Silence.

    Nul ne peut comprendre

    s'il ne se laisse saisir

    par la tendresse,

    la passion du cœur

    brûlant d'amour.

    Sublimer la Croix

    est scandale.

     

    La mort ?

    Pour la victoire de la Vie.

    La Croix ?

    Pour la Résurrection

    et l'Exultet de Pâques.

    La  souffrance

    ne trouve sens que dans l'Amour.

      

    Prendre sa croix.

    Non la porter.

    La prendre, l'assumer

    non la subir.

    L'assumer par

    la folie de l'amour.

     

    6-4-2012

     

    Vendredi Saint

     

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