• Au fil de la souffrance

  • Trois heures, quatre heures,

    cinq heures

    Lire, écrire, prier dans ces heures.

    A la fois un luxe

    et une plongée aux enfers.

     

    Le corps réclame le repos

    mais l'esprit le harcèle

    et le tient en éveil :

    libérer l'insurgé.

     

    La sensibilité est désarmée,

    aiguisée, corde tendue

    dans l'espace restreint

    d'une réalité matérielle.

     

    Mais dans un infini

    du monde création,

    d'un univers d’émotions,

    d’un océan de rêves.


    Luxe ou enfer ?


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  • Nuit sans étoile

    et sans lune.

    La nuit sombre

    étends ses rets.

    Nuit de jais

    Minuit dans l'ombre

    Son manteau enveloppe

    de ténèbres

    toute chose

    et lui donne une silhouette

    de fantôme sans ombre.

     

    Nuit noire

    de nuages sans distinction.

    Nuit d'encre de tristesse

    comme en deuil

    de quelque enfant mal aimé.

     

    Nuit appesantie

    ignorant la vie.

    Nuit froide

    frissons, consternation.

    Nuit interminable.

    Elle semble n'avoir de fin

    que la mort.

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  •  Fuir la souffrance,

    la redouter,

    chercher à lui échapper

    est inhérent à la nature humaine..

     

    Mais elle revient à la charge

    et s'installe.

    Elle devient un autre moi-même.

    Je me transforme en elle.

     

    Elle me dit.

    Irruption de la fragilité.

    Irruption de l'impuissance.

    Volonté en berne.

     

    Je suis moi.

    Elle est elle.

    Je suis elle.

    Elle est moi.

     

    Je ne respire plus sans elle.

    Elle m'est étrangère

    et plus intime à moi

    que moi-même.

     

    Je ne peux l'apprivoiser.

    Elle est indépendante de moi

    mais je dépends d'elle.

     

    Je me donne l'illusion

    de me détourner d'elle :

    elle est là

    plus fidèle à moi

    que moi-même.

     

    Mon corps ne lui suffit plus.

    Elle impose

    son emprise

    sur mon âme.

     

    Elle envahit mon humanité

    jusqu'à la plus petite cellule

    de mon être,

    de mes sentiments,

    de ma prière

    quand elle me laisse

    la faculté de prier.

     

    Elle est atteinte à ma vie

    par sa vie propre.

     

    Ma lutte pour m'en libérer

    la renforce.

    Je la redoute :

    elle n'attend que sa libération.

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  •  Souffrance

    Mystère

    Réalité étrangère

    Tremblement de ma terre

    Effraction

    Bouleversement

     

    Que s'apaise le tourment

    ne serait-ce qu'un instant.

     

    Souffrance

    Mal dans tout l'être

    Abîme d'angoisses

    trahison

    morcellement

    détresse immense

     

    La douleur des autres

    n'atténue pas la mienne.

     

    Souffrance

    Confrontation

    Bête affolée

    Aberration

    Béance

    Déchéance

     

    Dans l'épreuve

    je suis le centre du monde.

     

    Souffrance

    Sournoise présence

    Me viole

    M'aliène

    Désarroi infini

    Déliquescence

     

    Insidieux travail d'érosion

    des convictions.

     

    Souffrance

    Peine au-delà du sens

    Incommunicabilité

    Solitude

    Absurdité

    Impuissance

     

    Plus de signification

    accroît la douleur.

     

    Souffrance

    Insensée

    Me déstructure

    Lamine mes racines

    Ingérence

    Intolérance

     

    Pourquoi ? Lâcher prise

    Destruction.

     

    Souffrance

    Trou noir du non sens

    Baisser les bras

    La combativité s'effrite

    L'avenir se délite

    Désespérance

     

    Besoin de protection,

    de tendresse, d'un refuge.

     

    Souffrance

    Mort à moi-même

    Abandonner

    Pas d'explication

    Donner mon sens

    Un peu de vraisemblance

     

    Dieu ne m'expliquera pas

    l'inexplicable.

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  • Vulnérable,

    fragile,

    sensible.

    Accepter,

    comprendre,

    assumer,

    faire sien.

     

    Le monde se veut

    invulnérable :

    sports de l'extrême,

    endurance,

    compétitions en tout domaine,

    exploits divers,

    déni de faiblesses.

     

    Vulnérable.

    Repli frileux,

    crainte constante,

    aspiration à vivre.

    Déceptions,

    blessures,

    cœur à vif.

     

    Le monde renvoie

    un sentiment d'infériorité,

    d'incapacité,

    d'handicapé,

    d'inutilité,

    poids mort

    pour la société.

     

    Vulnérable.

    Se protéger,

    se sauvegarder :

    stigmates de chaque jour.

    Nécessité d'évasion,

    d'adoucir l'existence,

    rêver dominer.

     

    Le monde réclame

    des hommes forts,

    imposant le pouvoir,

    dénués de sentiments,

    de sensibilité.

    Il construit son égoïsme

    en créant des victimes.

     

    Vulnérable,

    construction de masques,

    Se donner le rôle principal,

    ou se faire victime.

    Vouloir entrer

    dans une échelle de valeurs

    prônant la normalité.

     

    Le monde établit

    des règles politiques

    d'impératifs de banalité,

    de résistance,

    de vie ordinaire,

    cataloguant,

    déshumanisant.

     

    Plonger au cœur

    de sa vulnérabilité.

    Se perdre en mer,

    ballotté par les vagues.

    Dégradations de repères.

    Vivre libre dans la vérité,

    retrouver son intégrité.

     

    Le monde crée stress,

    déracinement,

    désespoir,

    inadaptation,

    déséquilibre,

    carapace,

    déshumanisation.

     

    Vulnérables.

    tous sans exception.

    Le partager

    pour retrouver notre humanité,

    briser nos mensonges.

    Accepter que notre vie

    se joue hors de nous.

     

     

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