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Par édithpauëtt le 7 Octobre 2012 à 07:21
A notre époque les émissions de télévision pullulent, plaçant des candidats dans des situations extrêmes afin d'éprouver leur endurance.
Se voir une "pauvre petite chose fragile" est impensable.
Nous avons une autre conception de la vie lorsque nous nous "sentons bien dans notre peau," d'"attaque,"forts, dominant notre être, les situations, et par là – souvent inconsciemment – les autres.
Se concevoir une bonne fois pour toutes fragile est insupportable. C'est pourtant le lot de tout être vivant, même de ceux que l'on dit, ou qui se croient, forts.
Fagilité ? Éprouver ses incapacités.
La fragilité est considérée comme un état inférieur, méprisable et nous mettons tout en œuvre pour la fuir.
Il est des lieux où nous la sentons davantage : le stress, les épreuves de la vie, les rapports conflictuels et surtout toute forme de maladie.
La société actuelle voudrait nous imposer de surmonter nos fragilités à tout prix. Se donner l'illusion d'être fort, de dominer conduit de plus en plus d'êtres humains à s'adonner à des produits de substitution : dopage, alcoolisme, antidépresseurs, tabagisme, divers médicaments, drogues en tous genres, etc…
Cesser de se penser taré parce que fragile.
Ne pas confondre fragilité et faiblesse.
Reconnaître notre fragilité, l'habiter, l'apprivoiser, en faire le milieu de notre force, de notre humilité.
Ne pas se prendre pour une porcelaine fine ou une statuette de grand prix. Apprendre que notre fragilité demande néanmoins des égards, de la connaître et de composer avec elle.
Il n'est, bien sûr, pas question de nous servir de notre fragilité comme d'une arme qui nous empêche de nous engager, nous battre, être et faire, remplir notre rôle d'humain utile à ses frères.
La lutte contre le découragement qu'elle génère face à nos incapacités, est journalière : "Je n'y arriverai jamais", "je ne pourrai pas assumer", "faire face", "c'est au-dessus de mes forces", ces expressions nous poussent à démissionner de la vie.
Reconnaître sa fragilité est un dépouillement, un renversement des conventions, une conversion qui ouvre une voie nouvelle.
Mon jugement sur la fragilité de l'autre sera différent. Ma fragilité m'introduit à la compassion pour les fragilités de mon prochain.
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Par édithpauëtt le 7 Octobre 2012 à 07:12
Sensible, l'homme est vulnérable, fragile.
Dès qu'il ressent un sentiment, il éprouve une dualité, consciente ou non, de plénitude et de manque, donc de souffrance.
La souffrance est comme un océan et ses vagues. Elle va et vient, présente en tout évènement, pas seulement dans les épreuves et la maladie.
Souffrir en raison de sa sensibilité, souffrir en ressentant sa fragilité, ses incapacités, son incohérence.
Douleurs physiques obnubilantes.
Souffrance spirituelle de l'être qui aspire à l"intégrité de l'image de Dieu et ne peut y arriver en raison de ses blessures, de l'âme qui aspire à Dieu tout entier mais reste profondément attachée à la terre en raison de son humanité. Du cœur déchiré parce que le monde rejette Dieu.
Souffrance de tout ce qui heurte et va à l'encontre de notre humanité, de notre vérité, de notre liberté, de notre dignité, de notre égalité et unicité.
Le quotidien est tissé de mille coups d'épingle, de l'agression à la beauté, à la nature, à tout ce qui brise l'image de Dieu en nous et dans notre monde.
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Par édithpauëtt le 12 Mai 2012 à 08:50
Toi
que je côtoie
presque chaque jour,
que sais-je de toi ?
Que connais-tu de moi ?
Sourire,
poignées de mains,
mots chaleureux,
mais en nos yeux
quelle pensée se mire ?
Différents
nous sommes,
peut-être opposés :
toi un homme
moi une femme.
Chose singulière,
je connais si peu de toi,
tu connais si peu de moi,
pourtant je te porte en moi.
Toi,
à l'autre bout du monde,
que j'ignore totalement,
je ne sais rien de toi
pas même que tu existes vraiment.
Pourtant
je te porte en ma chair,
je te porte en mon cœur.
Tu es lourd à ma douleur,
ta vie te rend cher.
Combien ?
Oui ! Combien d'âmes,
combien de sœurs et frères
nous enfantent en cet univers
à une vie de femme ?
Pas à pas
dans l'obscurité,
notre solidarité
indissoluble
pèse et assemble.
Même si je ne sais qui tu es,
Si tu ignores mon existence
nos sangs sont mêlés,
nos vies sont longue patience.
Non !
Nous n'avons pas choisi
cette onde qui nous entraîne,
autant dans l'amour que dans la haine,
qui creuse notre souci..
Christ seul
a fait choix
de la Croix
pour sauver tout homme,
pour exalter toute femme.
Car
chacun achève en son être
l'enfantement à la Résurrection
par sa propre passion
dans le cœur du Grand Prêtre.
photo Imagine http://imagine.ac-montpellier.fr
15-4-2012
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Par édithpauëtt le 10 Mai 2012 à 08:09
- Parution : 11 Mai 2012
- ISBN : 979-10-91254-03-8
- Format : 11 x 20 cm
- Nombre de pages : 108
- Couleur : photos couleur
- Collection arabesque
- Prix papier : 19,22 €
- Prix Pdf : 6,75 €
- Référence : 78447
AU FIL, de la SOUFFRANCE
Sensible, l'homme est vulnérable, fragile.
Dès qu'il ressent un sentiment, il éprouve une dualité, consciente ou non, de plénitude et de manque, donc de souffrance.
La souffrance est comme un océan et ses vagues. Elle va et vient, présente en tout évènement, pas seulement dans les épreuves et la maladie.
Souffrir en raison de sa sensibilité, souffrir en ressentant sa fragilité, ses incapacités, son incohérence.
Douleurs physiques obnubilantes.
Souffrance spirituelle de l'être qui aspire à l"intégrité de l'image de Dieu et ne peut y arriver en raison de ses blessures, de l'âme qui aspire à Dieu tout entier mais reste profondément attachée à la terre en raison de son humanité. Du cœur déchiré parce que le monde rejette Dieu.
Souffrance de tout ce qui heurte et va à l'encontre de notre humanité, de notre vérité, de notre liberté, de notre dignité, de notre égalité et unicité.
Le quotidien est tissé de mille coups d'épingle, de l'agression à la beauté, à la nature, à tout ce qui brise l'image de Dieu en nous et dans notre monde.
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Par édithpauëtt le 10 Mai 2012 à 07:27
Si le désert est le lieu de la vérité par excellence,
la souffrance est un désert décapant
qui nous révèle notre fragilité,
notre "peu de chose",
notre impuissance à nous gérer,
nous prendre en mains,
être notre maître.
Tant que nous sommes capables de raisonner,
nous n'avons pas atteint le sommet
ou le fond du puits de la douleur.
Nous ne pouvons plus jouer un personnage.
Nous sommes à nu et nu
dans un intolérable dénuement de notre dignité,
de notre propreté, de notre orgueil.
Le seul horizon de l'être est l'aspiration
que la douleur cesse un instant
pour reprendre conscience de son humanité.
Souffrance, pays de l'absolue vérité.
Plus question de créer ou jouer,
de parures, de mesquineries.
Être là simplement est épuisant.
L'esprit perd ses repaires, son équilibre
et cherche une fuite dans la léthargie,
afin de ne pas se rompre,
ne pas larguer toute conscience
appelée par les gens bien-portants "saine."
13-3-2012
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