• De la vie à la Vie 1 présentation

    De la vie à la Vie 1 présentation

     

         

      • Parution :  décembre 2012
      • ISBN : ·     979-10-91254-06-9

         

      • Format : 11 x 20 cm
      • Nombre de pages : 136
      • Couleur : noir et blanc
      • De la vie à la Vie 1 présentation  
      •  Collection arabesque
      •  Prix papier :    12 €
      • Prix Pdf : 6 €      
      • Référence :   90426

     

    DE LA VIE A LA VIE 1 

    Le fond de ce livre est une réflexion presque journalière, tant sur le cancer et ses traitements que sur ce qui m'entoure, des personnes à la nature en passant ici où là, par la poésie, la réflexion philosophique, la recherche du réel, de l'amour, de Dieu.

     J'ai découvert mon cancer le 29 mai 2012. L'opération, le  3 août, a été suivie de vingt-sept jours dans une maison de convalescence et de trois séances de chimiothérapie

    Trois autres sont à venir ainsi que des rayons. Ils feront l'objet d'un deuxième livre.

     Puisse ce livre apporter quelques lucioles dans ce chemin particulier que suivent ceux atteints d'un cancer, et leur faire prendre conscience de la puissance de Vie qui coule dans leurs veines.

     

    1- avant l'intervention

                     = Cancer

                     = Chanter

                    = Présence

                    = Volonté de domination

     

    2 - Après. Convalescence.

              ♦ toucher le fond

              ♦ le réel

             ♦ Sortons de l'irresponsabilité

             ♦ Gérer les crises

             ♦ Un homme de la sève vivante

             ♦ Qu'est-ce que l'amour ?

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  •  

    Je perds mes cheveux

    Par mèches plus ou moins grosses.

    Malgré son caractère rebelle (elle m'appartient) j'ai toujours été fière de ma chevelure et de sa masse.

    J'y tenais beaucoup. Les ans s'accumulant, j'ai bien dû me résoudre à la faire raccourcir mais la toison restait très fournie.

     Me raser la tête, comme le font bien des femmes dans mon cas, je n'y parviens pas.

    L'idée que le rasoir passe sur mon crâne est une sorte de dépeçage.

    Je vous l'accorde, cela est bête mais me procure la sensation d'être nue.

     Foulards, perruque : bien évidemment je n'aurai pas le choix afin de respecter la gêne que pourrait engendrer une femme sans cheveux. Y reste attaché, pour nos générations, la marque des femmes soupçonnées de quelques accointances avec l'ennemi au sortir de la guerre de 1945 et rasée. Me voir ainsi me sera peut-être insupportable.


     " Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. " Matthieu 10,29

    Je n'ai jamais bien compris cette parole.

    Sachant que nos cheveux se renouvellent environ tous les quatre ans, que nous en avons plus de cent mille, je vous laisse faire le décompte.

     Si Dieu compte nos cheveux, quelle est donc la valeur fabuleuse que nous avons à ses yeux malgré notre péché, nos limites, nos pauvretés.

     Nous ne pouvons l'imaginer.

    Nous ne le comprenons pas.

     

    Parole qui dépasse toutes les exclusions.

     

    Je perds mes cheveux


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  • Seigneur, qu'est-ce que l'Amour ?

    Pourrons-nous un jour répondre chacun personnellement à cette question ?

    Essayer de définir ce qui ne se définit pas par essence est bien présomptueux.

     Dans ce monde d'étalage des corps, de sentimentalisme, de consommation du sexe, qui sait encore quelque chose de l'Amour ?

     Les grandes passions ?

    Non, pas même cela !

     Seul Dieu peut m'apprendre l'Amour.

    Tout amour vrai tient du seul amour. Tout amour vrai vient de Dieu, tient du sacré.

    Mais ne sacralisons pas ce qui ne l'est pas. Si le monde cherche à détruire le sacré, il sacralise tout ce qui ne tient pas du vrai sacré.

     Seul Dieu peut m'apprendre l'amour, non parce qu'il a donné sa vie pour chacun de nous par amour, cela c'est une conséquence,.Il n'est que cet Amour.

     Au point de ne pas savoir qu'Il l'est, au point de ne pas savoir qu'Il ne peut être autre.

    Il est et Il l'est. Et c'est tout !

    L'amour n'est pas aimer l'autre, cet élan, cette attirance. Il n'est se sentir aimé.

     

    L'amour est être amour.

    Être amour au point que je ne sais plus être autre chose.

    J'en viens à ne plus savoir que j'aime.

    C'est une lame de fond qui m'entraîne et cet arrachement bienheureux où je n'ai plus conscience  de moi.

    Dépossession absolue de moi-même.

     Tout amour tient du divin où il n'est pas. Dieu seul nous apprend cet Amour. Dieu seul peut nous le donner. L'Amour est don absolu.

     

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  •  

    Cet  homme renfrogné, ne parlant à personne, pas même un bonjour, dans l'incapacité de manger plus que quelques rares bouchées et yaourts, aujourd'hui enfin m'a adressé une phrase.

    Une tristesse insondable émane de tout son visage.

    Que se cache derrière cette apparente démission désespérée ? Toute une vie.

    Il semble porter une condamnation sans retour. Pourtant la vie peut encore triompher, elle coule en lui, la sève irrigue son corps décharné.

    Tôt dehors, errant comme une âme en peine, il marche et s'assied sous le tilleul au milieu des fumeurs, toujours silencieux ou presque. 

     Et cette femme condamnée, qui ne peut rester à l'intérieur, est toujours dehors, dans son fauteuil roulant. Elle a une certaine culture, une certaine distinction mais fume une cigarette après l'autre. " C'est tout ce qui lui reste ! " dit-on. Elle a encore des projets, une maison, une famille. En elle la vie est encore ardente.

     Avons-nous conscience du prix et la richesse de la vie ?

     Qu'est-ce que la vie pour chacune de ces personnes présentes dans la maison de convalescence ?

     

    Un homme, de la sève vivante


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  • En nous, une  part de volonté.

    Elle cherche à forcer Dieu à nous répondre, Elle voudrait ouvrir sans douceur la porte du ciel pour y pénétrer, s’assurer d’y avoir place.

     Le silence de Dieu nous blesse.

    Même avec Lui, la nécessité d’agir en conquérant nous submerge.

    La vie est un combat constant, sans répit.

    Nous ne savons plus nous poser, nous apaiser, lâcher les armes, lâcher prise.

    Toujours tendus.

    Toujours raidis comme si nous pouvions maîtriser le cours des évènements et qu'il dépende de nous.

     

    Nous ne savons plus l'abandon.

     

     

     

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  • Nous voulons tout gérer avant de nous asseoir et réfléchir.

    Tant dans le monde, la société à tous les niveaux, que dans notre famille, notre santé, nos loisirs, notre travail, nos bénévolats…

    Une mère de plusieurs enfants apprend souvent à ses dépends, qu'elle se laisse déborder, ne peux tout gérer et pare au plus pressé.

     Mais s'il est une épreuve où on découvre que l'on ne peut plus rien gérer, c'est bien celui des effets de la  chimiothérapie.

    Ce n'est pas par manque d'informations. Entre les oncologues, les papiers qui nous sont remis sur les effets secondaires possibles, les très bons dépliants de la ligue pour le cancer, les recherches Internet, les personnes qui ont eu cancer et chimiothérapie, vous êtes plus que prévenus de tous les effets secondaires possibles. Ou vous ne voulez rien entendre.

     En réalité, malgré toutes ces instructions, vous vous retrouvez démunis.

     Vos réactions, vous ne pouvez les gérer, les réduire, les prendre en mains, vous ne pouvez que les subir.

    Même les médicaments prescrits pendant les quatre jours suivant la séance, pour vous soutenir, vous aider et vous débarrasser au plus vite des effets principaux, vous créent des effets secondaires inattendus.

     Vous ne pouvez rien appréhender. D'une personne à l'autre, les réactions sont différentes.

     Être là… Vous y êtes et êtes envahis de cette fatigue très particulière, qui vous paralyse jusqu'à l'incapacité de penser. Vous subissez les malaises.

    Patience, repos, abandon de toute idée, de tout vouloir. Dormir malgré les cauchemars.

     Nous nous croyons armés pour la séance suivante. Mais non ! Nous repartons à zéro. Avec les mêmes produits les réactions et leurs forces peuvent d'avérer différentes.

    Inutile de préparer un scénario. Il ne servira à rien.

     École d'abandon de gré ou de force !

     

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