•  Trois heures du matin.

    Mes articulations m'empêchent de dormir.

    Pulsions de douleurs.

    Être là, présente à la nuit, présente à la vie, quand tout le monde dort, c'est se sentir doublement vivre, sentir son sang parcourir ses veines.

    Un peu une ivresse comme l'aspiration d'un grand bol d'air.

     

    Présence à la vie.

    Présence à la nuit.

    Présence au silence bu avec délices.

    Dilatation.

    Lente respiration.

    Détente.

    Présence à l'invisible.

    Respiration avec le monde, un monde de pureté, un monde respiration.

    Présence à la terre.

    Présence unifiée, totale à l'instant, Où l'instant précèdent avant l'instant présent n'existe plus.

    Le temps s'efface.

    Présence à l'éternité.

     

     

     

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  • Il faut un évènement pour arrêter d'une certaine façon le cours du temps et comprendre, à condition de le vouloir, l'importance de chacune de nos respirations. Suffit-il alors de vouloir pour nous transformer ? Le pouvons-nous ? Ne plus nous laisser gagner par l'impuissance et le découragement.

     Ancrer en moi la conviction que mon attitude, non seulement en action mais en pensée, en parole, change quelque chose dans le monde.

    Je ne le saurai pas, je ne le verrai pas.

     Je ne dois pas pour autant me gonfler d'orgueil. Il en est de même pour chaque personne. Le malheur du monde est justement cette inconscience de la plupart de ses habitants.

     Sortir de ce cercle égoïste d'irresponsabilité et d'impuissance, sans me rendre, à l'inverse, coupable de tout ce qui arrive.

     Me mettre tout entière dans chaque seconde, sans arrière-pensée, jusqu'à devenir unité, transparence, sans me forger des personnages, des actions, des paroles qui n'existeront jamais.

     Être là.

     Apprendre à goûter le silence, apprendre à goûter le silence pour devenir silence.

    Me laisser habiter par le silence intérieur au point que le brouhaha extérieur parvienne à ne plus me heurter, me blesser.

     Je deviens mon refuge, un îlot de paix.

     

    Sortons de l'irresponsabilité

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  •  Au-delà du réel, nous créons un invisible qui n'est pas et ne sera pas, à tel point que nous transformons le réel en une suite d'irréalités travesties.

     Camper ses deux pieds bien sur terre et regarder le réel. Mais où est mon réel, sachant qu'il est plus infini que mon cercle ambiant, que ce qui m'entoure, que ceux qui m'entourent ?

     Au-delà de l'apparence de ces vieilles dames en fauteuil roulant, victimes de chutes, conséquences d'opérations, suites de traumatismes divers. Rares sont celles et ceux – quelques hommes égarés dans ce monde de femmes – qui marchent sans canne ou déambulateur.

    Réunie là, un peu la cour des miracles.

    L'humanité dans sa vérité et sa pauvreté.

    Et j'en fais partie.

    Au-delà de l'apparence, des rides, des cheveux blancs et gris apparus en grand nombre récemment, de l'illusion orgueilleuse de donner l'impression d'avoir vingt ans de moins.

    Illusion, impression, nous errons d'un faux-semblant à un autre.

     Au-delà est la vie, la vraie.

     Au-delà est le sens, le chemin, le réel.

    Chemin caché sous les broussailles de nos cavalcades, de nos certitudes,, de nos logorrhées d'occupations, de travail à l'engagement en passant par la télévision, les loisirs, les sports, les visites diverses, du médecin au voisinage

     Qu est encore capable de s'asseoir sur son balcon ou dans son jardin, de regarder un oiseau, une fleur, un arbre, un lac, sans penser à mille choses ?

     Être… Seulement être.

     

    Le réel

     

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  •  Nous croyons le toucher. Ce fond est rarement le même. Il s'approfondit lors de chaque épreuve, chaque maladie…

     Est-il un gouffre ou le fabriquons-nous et le transformons-nous en gouffre ? De ces mines à multiples couloirs, labyrinthes où nous nous perdons jusqu'à n'avoir plus le courage et la force d'en chercher l'issue ?

     La vie est rebelle. C'est là sa force même lorsque nous croyons vouloir mourir.

     La peur nous aveugle, nous sape, nous mine, nous empêche d'avoir recours à la vie, de chercher sens, de chercher le sens.

    Toucher le fond

    photo HostingPics


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  • Aligner les mots simplement pour chanter.

    Chanter la vie, la création : le soleil, le ciel, la terre, les arbres, les champs, les sentiers, les forêts, les fleurs… Les berges et la mer, le flux et le reflux de l'eau, sa respiration, flux et reflux de vie comme marées débordantes.

    Ciel de ciel, ciel de terre, ciel de mer, volent les oiseaux et chantent.

    Chanter leur vol et s'envoler avec eux, chanter leur chant et chanter dans le ciel.

    Chanter sur la cime des arbres,

    chanter dans les herbes folles et jouer avec leurs filaments.

    Se laisser emporter par cette fulgurance.

    Chanter.

    Chanter !

     

    Chanter !

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