• La peur

    « Est-ce que je crois aux fantômes ?

    Non, mais j’en ai peur. »

    Mme du Deffand

     

    Angoisse, frayeur, crainte, peur…

    Sous toutes ses formes, la peur,

    de plus en plus, envahit

    notre société et nos esprits.

    Elle incite au repli

    individualiste et frileux,

    renfermement nerveux.

    Peur viscérale,

    de l'homme, indissociable ;

    frayeur inhérente

    à la nature humaine.

    La violence émergeante

    engendre appréhensions et haine.

    Peurs résurgentes

    d'une époque révolue,

    souvent inconscientes.

    Angoisse de l'inconnu,

    crainte ancestrale,

    hantise machinale.

    Quelle qu'elle soit

    elle nous met aux abois,

    nous envahit et tourbillonne,

    elle nous environne.

     

    De l'abîme de nos méandres,

    la peur nous tenaille.

    Sans bien comprendre,

    elle nous assaille,

    se révèle maîtresse

    de nos actes ou démissions,

    de nos détresses,

    nos refus, nos compromissions.

    Elle nous pousse à renoncer

    avant de l'avoir dénoncée.

    Centre du monde

    nous devenons à nous-mêmes

    dans le combat qu'elle féconde

    et les débats qu'elle sème.

    Perception d'un danger possible,

    la peur a une racine

    souvent perfectible.

    Mais on imagine

    une anticipation de réalités

    et de scénarios faits et refaits :

    crainte de défaillances,

    de ne maîtriser l'évènement,

    peur de l'affrontement,

    de manquer de présence 

    d'esprit et de rapidité,

    sentiment d'insécurité…

     

    Nos peurs sont multiples;

    dans leur périple,

    elles nous rendent esclaves

    et nous entravent

    Nous refoulons nos peurs

    avant de les affronter.

     

    Le refus éhonté

    de notre frayeur

    nous conduit à la panique,

    perte du contrôle de soi,

    devenir fantomatique

    où phobies, effrois

    mènent au déséquilibre.

     

    Affronter ses peurs,

    frayeurs et terreurs

    nous rend libres,

    dans la défiance

    de notre imaginaire.

    La reconnaissance

    de notre adversaire

    nous empêche de sombrer,

    de nous laisser submerger ;

    ou de nier et fuir

    et d'autrui nous servir,

    en utilisant leur peur en arme

    et le maintenir en alarme.

     

    Toute peur nous invite

    à accepter notre humanité

    et admettre notre pauvreté.

     

    Elle nous incite

    à l'humilité et la réflexion,

    traverser dans la confiance

    l'épreuve avec patience,

    suivre en sa résurrection

    Jésus-Christ qui prend la main

    de chacun pour marcher avec lui

    sur la mer, aujourd'hui

    et dans tous nos lendemains.

     

    ©29 décembre 2009

     

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